A force de mettre le doigt sur le manque de cohérence entre
mon mode de vie et mes désirs profonds : mettre la nature, mes enfants et
l'écologie au cœur de mon quotidien, pouvoir faire plus d'échanges, de rencontres,
de partage, faire ce que j'aime vraiment, le plus possible et le plus souvent possible
et bien, j'en suis venu à réaliser que je n'avais plus d'autre choix que d'agir !
Mais comment réussir à agir ? je vous détaille ça en 6 points :-)
1- La plus grande difficulté à surpasser : la
peur.
Oui j'avais peur. Peur de quitter un emploi "sûr", peur de décevoir tous ceux qui
m'entourent, mon mari, mes collègues de travail, mon patron, mes parents
sûrement, et même mes enfants, etc...
Non pas que ces mêmes personnes
avaient exprimé une quelconque attente vis à vis de moi, non pas du tout, mais je portais ça en
moi !
Et quand on démissionne, on devient... chômeur, et ça aussi
ça peut générer une peur, celle de la précarité ET du jugement de la société
dans son ensemble. [Ahh tiens, là, c'est à Renaud que je pense !!]
2 - Avoir un calcul biliaire,
oui, on m'a découvert en début d'année un calcul biliaire de 1.6 cm de diamètre, l'ablation de ma vésicule semblait inévitable d'après les médecins [pas les bons apparemment...].
J'ai choisi de d'abord tenter le naturel et le surnaturel : voir un magnétiseur et un praticien de médecine chinoise. Ceci, AVANT de consulter un chirurgien qui m'aurait sans doute opéré sans se poser de question, c'est son boulot après tout ! [c'est son boulot d'opérer, hein, pas de mal entendu !! ]
Quand j'ai appris que cette douleur traversante sous les côtes était due à un calcul biliaire, je l'ai perçu comme un avertissement que mon corps m'envoyait !
Et la médecine chinoise me l'a confirmé, selon cette dernière, les problèmes de foie et de vésicule mettent en évidence une incohérence entre ce que l'on fait et ce que l'on est...
Ce calcul a été évacué de façon naturelle, grâce aux plantes [oui je sais ça parait dingue, je vous explique tout ça dans un article dédié ici] j'en suis donc guérie, libérée et j'en ai compris le message ;-)
3 - A la base, il y a la joie !!
J'ai pris conscience [grâce à la PNL notamment] qu'à
la base de tout sur cette terre, il y a la joie, le plaisir d'être et de faire, et
que, dès lors que cette joie existe, elle nous amène vers une motivation profonde
à agir, encore et encore, et donc, à travailler, à partager, à contribuer et pour
ainsi dire à "gagner sa vie". En bref, de la joie [et de l'action
quand même aussi !] naît l'activité qui nous fait gagner notre vie.
Et cette joie dans le travail, je ne l'avais pas du tout.
J'ai pris la décision de la trouver avant tout.
De partir de là, de la joie et
de rien d'autre !
Pour cela je devais aller à la rencontre de moi même, savoir
ce qui me correspond le plus, qui me fait le plus vibrer et rêver.
Cette rencontre avec moi même semble avoir eu lieu , je me suis trouvée,
mais j'ai besoin de temps pour rester avec moi, près de moi avant de m'engager
sur une voie qui sera véritablement la mienne.
4 - La peur m'a quittée, un beau jour, elle est partie, elle s'est volatilisée,
évaporée, dissoute. Mais je suis incapable de savoir pourquoi et comment...
Le jugement des autres me désintéresse. [et de plus en plus]
Je n'attends rien,
je suis juste moi, rien que moi. [Tiens, ça me rappelle un très bon concert, celui de la
famille Chédid et de NACH, la soeur Chédid :
Je suis moi, donc, et ça, en fait, ça plait aux gens.
Ils
sentent la cohérence et la joie qui m'anime !
A trop vouloir une chose [En l'occurrence : plaire
aux autres. mais ça marche avec tout], on l'éloigne de soi et c'est en lâchant prise qu'elle arrive...
5 - J'ai commencé à agir enfin, en annonçant la nouvelle à mon patron,
Après avoir observé le marché de l'emploi pendant des mois, il me semblait qu'aucune offre d'emploi ne pourrait correspondre à combler mes attentes, que je ne pourrai que me créer mon propre travail, mon job idéal.
Alors j'ai annoncé la nouvelle à mon boss, c'est à dire que je lui ai dit que je ne pouvais pas continuer à travailler pour lui à ce poste qui ne me
correspondait pas [trop étriqué, trop peu éthique, trop peu écologique,
trop pas moi quoi !!]
Il a très bien compris et accepté ce choix [Encore merci patron !].
Nous avons
rompu le contrat de travail qui nous liait depuis plus de 8 ans, d'un commun accord.
Le 1er septembre 2016 j'étais libérée de cet emploi, de
ce salariat qui me pesait tant. [Et de mon calcul biliaire, car ce même jour, je passais un écho de contrôle au cours de laquelle la calcul na pas été "retrouvé" !!!]
6 - Je démarre une nouvelle vie !
Je respire enfin, je dors aussi beaucoup, je change de rythme de vie et de façon de fonctionner.
J'ai fait mes premiers trajets partagés avec blablacar, j'ai
acheté un vélo triporteur pour réduire mon utilisation de la voiture et pouvoir amener mes filles à l'école à vélo (je fais 4
aller-retour par jour vers l'école...) Article dédié ici.
je poursuis le désencombrement de la
maison pour gagner en qualité de vie, j'ai adhéré au SEL (Système d'Echange Local) d'Avignon, commencé à
utiliser la monnaie locale d'avignon : la roue, etc etc...
Cette nouvelle vie me change encore et toujours plus.
Je lâche prise beaucoup plus facilement avec mes filles car
je ne suis plus stressée par les horaires, les obligations rigides de mon
salariat, ma liste infinie de choses à faire dans la journée [non, ça, ça n'a pas trop changé en fait, faut que je m'améliore encore !!]
Nous prenons le temps pour rentrer à la maison, le temps de
papoter avec les parents d'élève devant l'école, d'aller acheter des fruits
chez le primeurs d'à côté, le temps de cueillir quelques mures sur le chemin du retour,
de chercher à voir les ragondins du canal, d'aller au parc après l'école,
d'aller manger des sandwichs près des chevaux des écuries toute proche entre
midi et deux, de passer chez tatie ou mamie avant de rentrer à la maison, de
faire des crêpes pour le goûter etc etc...
En 6 points, donc, voilà comment devenir chômeuse, mère au foyer et cycliste !
Tout ce que j'avais férocement refusé jusqu'à aujourd'hui. [c'est
dingue ça quand j'y pense !]
Je sors de ma zone de confort, vraiment ! [oui, quand même, me voilà au chômage, pas vraiment une zone de confort... j'ai toujours été
très mauvaise à vélo, heureusement que j'ai acheté un tricycle ! et "tenir" un foyer comme on l'entend habituellement, bahhh c'est pas mon truc non plus...] et c'est en
sortant de sa zone de confort que le changement arrive.
Le changement est en
cours, il se dessine petit à petit, ses traits sont de plus en plus précis.
Le
tableau prend forme, si je prends le temps qu'il faut pour le peindre, que j'y mets toute mon
âme, je sens que ce sera un chef d'œuvre, mon chef d'œuvre.
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