Pourquoi ce blog ?

Parce qu'il est temps de repenser notre société, notre façon de vivre, notre relation au monde, aux êtres et à la nature.

Parce que la pensée ne suffit pas, seule l'action compte, je suis décidée à partager avec vous toutes mes "expérimentations" quotidiennes ayant pour but à la fois la mise en pratique de l'écologie, le renforcement du lien social, une consommation choisie, la pratique d'une éducation bienveillante, mais aussi comment j'embarque toute ma petite famille dans cette révolution.

Parce que j'ai décidé de prendre le pouvoir et d'assumer qui je suis vraiment : oui, je me pense écolo depuis des années mais il est temps d'agir écolo !

Parce qu'il ne faut pas grand chose pour changer notre façon de vivre, que c'est possible et facile de ne pas se soumettre aux dictats de la surconsommation.

Je ne souhaite en aucun cas donner des leçons, je vous propose ici mes "réflexions à voix haute".

J'ai choisi de m'engager sur un chemin, je ne suis pas arrivée à destination, je n'y arriverai sans doute jamais, mais j'avance chaque jour un peu plus dans la bonne direction :-)

lundi 29 août 2016

Cohérence, calcul biliaire et horizons



Je rentre de vacances, ces vacances ont une saveur toute particulière : il s'agit des mes derniers congés payés avant un temps indéterminé.



Car, c'est fait, c'est officiel, c'est signé ! J'ai perçu mon solde de tout compte et je fais mon pot de départ demain soir au bureau. La rupture conventionnelle est validée par l'inspection du travail et moi, je serai libre, absolument libre de mon salariat ce mercredi 31 août au soir.

Cette liberté m'enthousiasme, elle me grise même ! 

Je suis dans un état de sérénité, de vérité et de cohérence profonde avec moi même.

Car il s'agit bien de cela, j'ai fait une crise de cohérence, je n'arrivais plus à continuer à vivre comme je le faisais, par manque de cohérence ou d'"alignement avec mon moi profond" comme pourraient le dire les gourous du développement personnel.

J'aurais pu faire un burn out, j'aurais pu TOUT plaquer, mais non.

J'ai fait du yoga, j'ai lu, j'ai écouté, j'ai appris des autres, de ceux qui se réalisent, qui s'écoutent réellement. 

C'était nouveau pour moi.

Je travaille depuis plus de 8 ans dans une entreprise florissante, qui a grandi, grandi, grandi.
Mais sans moi.
Je n'ai pas grandi avec elle.
J'ai appris des choses qui ne me correspondent pas et qui même aujourd'hui me déplaisent.
J'ai été rémunérée correctement, j'ai été à l'abri du besoin et des angoisses liées à l'argent, c'est ce que je cherchais quand j'ai rejoint l'entreprise, je m'y suis investie, je l'ai faite avancer.
J'ai rencontré des collègues de travail qui sont devenus des amis.
J'ai rit, j'ai plaisanté, j'ai perdu mon calme aussi, j'ai été mise sous pression, et j'ai continué à m'investir.
Puis, j'ai eu de plus en plus de difficultés à aimer ce que je faisais, à y trouver un quelconque intérêt.
Faire partie d'un entreprise de négoce, important et exportant des salades aux quatre coins de l'Europe, à destination des usines découpant et mettant en sachets ces salades, est devenu une vraie difficulté existentielle. Cela n'avait tout à coup plus aucun sens pour moi .
Des symptômes de maladie sont apparus, des douleurs de dos et de foie... Je suis tombée un matin juste avant de partir travailler et je me suis ouvert le genou gauche, rotule apparente, 4 points de suture. Je ne suis pas allée travailler et j'ai adoré ça, sans culpabilité aucune ! [Et ce n'est pas du tout mon genre !!]
J'ai aussi développé un calcul biliaire, énoorme [Enfin, je trouve!!], de plus de 1,6 cm ! 
L'opération semblait inévitable.

Puis j'ai accepté la fait que ce travail ne me correspondait pas et qu'il fallait absolument que j'en change.

Après avoir révolutionné ma façon de consommer, de penser mon quotidien de façon écologique et bienveillante pour mes enfants et la planète, il était temps que j'adresse cette bienveillance envers moi-même ! 

Je devais absolument me respecter, arriver à faire ce que je désire profondément et non ce que l'on attend de moi.

Je me pensais libre, mais je ne l'étais pas vraiment.


Jeudi matin, je serai donc totalement libérée de ce salariat vide de sens, et, synchronicité amusante, je saurai aussi si, comme je le pense, je me suis libérée naturellement de ce calcul biliaire [il faut vraiment que je fasse un article spécifique la dessus...]


Me voilà donc debout, le bagage léger, face à un horizon splendide, à la fois immense et dégagé, offert, où tout est possible.

Je suis à un carrefour et des centaines de routes s'offrent à moi, c'est beau, c'est enthousiasmant, excitant.

Mais je ne vais emprunter aucune de ces routes.

Je vais poser mon bagage et je vais m’asseoir au bord du chemin.

Je vais respirer calmement. 

Inspirer profondément, expirer profondément, fermer les yeux. 

Sentir le vent dans mes cheveux, le soleil sur mon visage. 

Puis je vais ouvrir les yeux et je vais observer toutes ces routes et tous les horizons vers lesquels elles cheminent.

Et il viendra un moment, où j'aurai envie de me lever et d'en emprunter une, celle qui me fera vibrer.


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